mardi 15 octobre 2013

Visite du Sphinx Tête de Mort

Le piège à frelon, mélange de sucre et d'alcool constitue également un appât intéressant pour les papillons nocturnes, certains ne réagissant qu'à la "miellée".

J'ai pu donc observer quelques lichénées sur la ruche et le plus grand sphinx de notre faune : Acherontia atropos dit le sphinx tête de mort.

La miellée n'explique pas tout, c'est avant tout un grand amateur ... de miel ! Voyez l'arsenal de combat qu'il a développé pour pénétrer dans la ruche et se gaver tant et plus :

- son thorax reprend les couleurs de l'abeille et ressemble à une tête de mort (ce qui lui donne son nom), ainsi que l'abdomen qui en reprend l'aspect zébré.
- il émet des phéromones qui le rend indétectable par les abeilles : un leurre chimique !
- il émet à la perfection les sons de la reine !
- et un outil adapté pour perforer les opercules : une trompe très courte mais solide...

Les ailes refermées, le sphinx est presque indétectable sur les feuilles mortes, son camouflage est dit cryptique.

Pour vivre l'intrusion fantastique d'un sphinx dans une ruche, je vous conseille vivement de voir ce film (à la minute 2:30) : http://www.ruche-apiculture.com/videos/videos/abeilles/documentaire-abeille-1-5.html

vendredi 11 octobre 2013

Comportement de chasse du frelon asiatique

On pourrait penser que le frelon vient face à la ruche et se sert sur la planche de vol, ce qu'il fait effectivement quand le temps se fait plus frais ou pluvieux. Mais son attitude principale est de rester dos à la ruche, avec parfois une énorme "barbe d'abeilles" derrière lui, et attend en vol stationnaire que les butineuses reviennent.


le vol stationnaire du frelon

C'est peut être ce que l'on ferait de mieux si nous étions des frelons : d'une part l'abeille ralentit significativement avant d'entrer dans la ruche, d'autre part elle rentre avec la récolte, même si on peut douter que ce soit le plus intéressant pour le frelon, amateur de protéine animale.


Attitude et placement par rapport à la ruche


Essai de capture d'une abeille
 
A noter qu'il est très jaloux de son espace de chasse et expulse immédiatement tout autre frelon asiatique ou non qui volerait un peu trop près (moins de 10 cm).

mardi 8 octobre 2013

Api hours !

Et oui, c'est Api hours toute la journée pour nos frelons, rien de tel qu'une petite sortie en boite et martini bière sirop cassis à gogo !!


Et les filles c'est dingue de chez dingue, on saute, on se marche dessus et wahouuuuuu !


Ce genre de soirée est fréquentée autant par le frelon asiatique que notre frelon européen. Certes il est local, mais il ne tournait pas autour des ruches avec une auréole sur la tête !

La boite de nuit, pour ceux et celles qui sont intéressés, se trouve sous la planche de vol de la ruche la plus peuplée...

vendredi 4 octobre 2013

Le frelon asiatique attaque !

Discrètement réapparu en mars avril avec les fondatrices en recherche de nid, puis disparu jusque début juillet, il revient en force sur la fin août. De 2 à 3 individus devant les ruches fin juillet, on passe à une 15aine de frelons fin août...
 

La technique de chasse est remarquable et très efficace (j'y reviens en video sur un prochain article) et une ruche faible encaisse durement un prélèvement continu de ses ouvrières !
 

Dès que le temps est un peu plus froid ou humide et que l'abeille est moins présente sur la planche de vol, le frelon n'hésite pas à venir faire son marché....
 
 
Le dispositif anti frelon doit donc être déployé : grillage à poule en 13mm et piège classique à base de martini blanc, bière et sirop de cassis.

Le grillage est utilisé depuis l'année dernière au rucher de Cestas avec un certain succès : aucune perte à déplorer malgré une pression automnale du frelon assez marquée l'année dernière.
Si le frelon reste à l'extérieur et plus sur la planche de vol, les abeilles ont quelques difficultés à sortir et à rentrer ! Cela entrave fortement l'activité de récolte de pollen et nectar, et rend plus vulnérable l'abeille au retour, mais comme l'activité est moindre, il y a moins de victimes...

Il faudrait essayer un grillage de 25 mm qui devrait autoriser une plus grande liberté à l'abeille et empêcherait toujours le frelon de faire son marché sur la planche de vol.

dimanche 29 septembre 2013

A moi la garde !

Voilà, l'été est passé et ses miellées avec lui, les ressources se font plus rares, les jours commencent à diminuer...
 
Photo : le comité d'accueil sur la planche de vol, pas moyen de passer sans montrer ses papiers !

Le trésor amassé durant ces mois de labeur doit permettre à la colonie de passer l'hiver : de longs mois sans sortir et une nature en veille.

Tous les coups sont bons pour compléter des ressources insuffisantes, notamment le pillage ! Le rôle des gardiennes devient prépondérant et ne rentre pas dans la ruche qui veut !

cette petite vidéo montre le contrôle olfactif que font les gardiennent avec leurs antennes : contrôles biométriques très évolués !

jeudi 26 septembre 2013

Putsch raté : la colonie va mourir !

 
Le constat est sans appel : peu de ponte, lacunaire et exclusivement de faux bourdons, reconnaissable à une operculation bombée des cellules.

Cela signifie qu'il n'y a pas de reine et que les ouvrières restantes se mettent à pondre un peu par désespoir et manque de régulation hormonale de la part d'une reine inexistante. La différence entre l'ouvrière et la reine est que cette dernière a une spermathèque : l'abeille a un système de reproduction haplodiploide (comme la fourmi ou les guêpes).

Kesako ? C'est la fécondation par le spermatozoide qui déterminera le sexe : un ovule fécondée et ce sera une femelle avec le double de paires de chromosomes (diploide) par rapport à un mâle issu d'un ovule non fécondé (haploide).

L'ouvrière incapable de féconder ses ovules ne peut donc faire que des mâles, bonjour la parité ! et un mâle, ça bouffe et ça ne travaille pas...


Etant donné que ce raté survient fin août, il n'y a pas de solution pour sauver cette colonie devenue bourdonneuse. Avec deux ruches seulement dans le rucher, pas de reine de rechange en attente, il serait trop long de tenter un remérage naturel en introduisant un cadre de couvain par exemple après avoir viré les putshistes...

Elle mourra donc inévitablement cet hiver, elle ne sera donc pas la victime directe des frelons asiatiques (notamment) qui sont apparus timidement mi juillet et explosent littéralement en cette fin août !

lundi 16 septembre 2013

Révolution de palais : c'est la supersédure

L'essaim, avec la "noire des Landes", était un peu faible dès le départ. 2 à 3 ruelles occupées par les abeilles et un petit nid à couvain...

Près de deux semaines de nourrissement de stimulation (50/50 sucre + eau + vinaigre) avec un verre de sirop quotidien auraient pu relancer la ponte et la colonie.

Le contrôle de fin juillet n'a pas confirmé cette piste : au contraire, les abeilles avaient visiblement décidé d'elles mêmes de remplacer leur Reine peu productive, c'est comme ça, personne n'échappe aux verdicts des conseils d'atelier ! 5 à 6 cellules royales étaient visibles au beau milieu d'un cadre. Ce phénomène de remérage naturel s'appelle la supersédure.


Les cellules royales sont les plus allongées sur la photo. A ce stade, il est tout à fait envisageable de repartir avec une nouvelle Reine et de retrouver une colonie dynamique. L'inconvénient est qu'il faudra attendre près de 40 jours pour avoir à nouveau des butineuses (21 jours pour éclore, 15 à 20 jours pour devenir ensuite une butineuse), soit fin août, ce qui est un peu juste pour préparer l'hiver.

 
On voit sur la photo ci dessus les abeilles affairées autour d'une cellule royale, la future Reine dialogue avec ses futures servantes au moyen de ses phéromones.
 
La prochaine visite fin août, après la pause estivale révèlera ou non le succès de cette révolution de palais !
 
 

jeudi 25 juillet 2013

Fin des miellées...Vive l'exotisme !

Après une courte miellée des châtaigniers et une dernière production intense de la part des tilleuls, les sources de nectar abondantes semblent taries.

La chaleur aidant, les fleurs sauvages se font plus timides, c'est maintenant que l'exotisme peut constituer un relais intéressant. Le climat local ainsi que l'environnement pavillonnaire semble plutôt propice.

 
Une belle représentante de cette flore : la passiflore !

lundi 1 juillet 2013

Bienvenue chez vous !

Et voilà, nos ruches sont sorties de cave et les voilà de nouveau en extérieur à découvrir leur nouvel environnement !


Elles auront trouvé leur place au fond du jardin, sous la surveillance de l'espace déjeuner abrité par la tonnelle. Il faudra attendre un an avant qu'elle ne se transforment directement en pot de miel libre service.

La colonie de droite, au triangle bleu (les buckfast) va bien : 4 cadres de couvain, des ponts de cire entre les cadres et la paroi de la partition bâtie partiellement... les premiers cadres de couvain éclos sont déjà répondus !
j'ai donc ajouté un cadre de cire non bâti en avant dernière position sur la gauche puis réinséré un cadre bâti de vieille cire sur la rive de droite pour que la reine, aperçu lors de l'inspection, puisse pondre rapidement.

La colonie de gauche, les noires, est franchement faiblarde : 1,5 cadre de couvain avec de la ponte, 2 cadres bâtis en plus et une population faible.
J'ai rapproché un cadre partiellement bâti en rive du nid à couvain, en écartant d'un rang un cadre de provision. je vais nourrir pour les aider à bâtir et voir "grand" !

samedi 22 juin 2013

Déménagement... à moins de trois km !

 
D'abord un petit et premier contrôle des colonies après environ 15 jours de leur introduction dans les ruches. Les buckfast apparemment plus dynamiques mais arrivées une semaine plus tard ont 2 cadres de couvains alors que les noires en sont à trois. Chacune des colonies a bâti un à deux cadres de cire fraîche...


Nouvelle maison pour les noires, elles quittent leur ruchette pour rejoindre une belle dadant 10 cadres. Pour l'instant elles n'occupent que 4 cadres, le chemin est encore long pour avoir un essaim puissant.

Même l'apiculteur déménage ! il vient donc prendre ses avettes à la nuit tombée lorsqu'elles sont toutes rentrées.


Mais le nouveau site est à environ 1 km à vol d'oiseau ce qui pose une colle : les abeilles vont retourner dès l'aube du lendemain à l'ancien emplacement. A moins de trois km, elles conservent leur sens de l'orientation... Comme les essaims sont déjà faibles, ce serait dommage d'en perdre une part non négligeable.

La solution : mise en cave pour 72h00, ainsi les abeilles perdent leur orientation initiale et prendront plus facilement leur repère sur le nouveau site.

hmm, vu le temps épouvantable qu'il fait, elles ne perdent rien !!


mardi 11 juin 2013

Renaissance d'un rucher !

 
Après la récupération d'un petit essaim d'abeilles noires le 2 juin puis installé dans la ruchette, un deuxième essaim de Buckfast est récupéré le 6 juin puis logé dans une Dadant 10 cadres.
Ce deuxième essaim n'a rien de sauvage puisqu'il provient d'une ruchette Langstrot. La manipulation a consisté à découper les cires des cadres de la ruchettes (trop long pour une dadant) pour les fixer sur des cadres dadants, plus facile à écrire qu'à faire !


Depuis, tout ce petit monde s'est adapté à son nouveau logis. Intéressant d'observer que durant les 3/4 premiers jours, l'apport était essentiellement du nectar, mais qu'ensuite, les ouvrières se chargèrent de belles pelotes de pollen, signe que la ponte de la reine avait repris dans les colonies !


La miellée de l'acacia, assez bonne cette année et très riche dans la commune, est déjà passée. Nous sommes apparemment en "inter miellée" et les nombreuses fleurs des jardins...pas trop entretenus comme le nôtre, pourvoient aux besoins des abeilles. (ici trèfle blanc, rose et lotier).