mercredi 18 juin 2014

Hécatombe au rucher !

Observation sinistre faite vers le 15 juin devant deux des ruches : un épais lit de cadavres d'abeilles.

Je ne sais pas exactement quand cette hécatombe a eu lieu, mais vraisemblablement la semaine précédente. Cela peut paraître surprenant, mais le sol étant sombre et les abeilles également, faute d'observation semaine dernière devant les ruches, le drame était passé inaperçu.


L'Hymne à la vie et à la nature a fait place à l'horreur. Le coupable est en toute vraisemblance un agent chimique. Sont elles allées plus loin que d'habitude sur les vignes ou sur les cultures de maïs ? ou tout simplement dans un jardin traité un peu trop violemment ou encore dans une flaque rafraîchissante devenue un concentré de pesticide ?


Et pourtant l'environnement local peut être qualifié de préservé. Mais cette mort qui touche les abeilles, parfois mystérieusement, a finalement frappé, même là. Nous sommes passés de ce que chacun sait sur les pesticides, fongicides, les néonicotinoïdes qui attaquent les systèmes nerveux à la vision réelle de leurs effets.

La zone de décès marquée en rouge

Ce qui est assez effrayant, c'est que ces supers produits se retrouvent dans notre alimentation. Les néonicotinoïdes ont souvent des effets sublétaux, ils rendent ainsi leurs effets moins visibles, de plus, certains sont rémanents au moins deux ans dans le sol, ce qui favorise les cocktails explosifs de divers de ces produits les rendant infiniment plus mortels.

Récemment les apiculteurs du Languedoc Roussillon pensant mettre leurs ruches dans un environnement montagnard considéré comme encore préservé  (les Pyrénées) ont dû faire face à des pertes massives. Lire l'article suivant.

L'abeille est la sentinelle de l'environnement.

Mais réjouissons nous, tous le monde pourra fêter les abeilles ce week end grâce aux Apidays dont le programme est sur ce lien. Vous y trouverez notamment une page super pédagogique et ludique, à faire en famille et un quizz vous permettra de gagner des produits de la ruche.


La mobilisation passe par la sensibilisation !



mardi 17 juin 2014

Un amour de Lucane Capricorne

C'est l'un des plus grands coléoptères de la faune française. Rapport avec le rucher ? aucun ! si ce n'est que c'est précisément en cette saison que les vols d'accouplement ont lieu. Visiblement, un des chênes en face du rucher est un haut lieu de rencontre, ce qui m'a permis de prendre cette photo au vol !


Alors que les abeilles cessent leur vol, c'est au tour des messieurs Lucane capricorne d'occuper l'espace aérien à le recherche de madame . Rien ne les perturbent, ni abeilles, ni chat, au grand dam de ces derniers. Les tentatives de jeu se soldant généralement par un long miaulement, si ce n'est comme ce soir par le tour du jardin au quadruple galop pour se débarrasser de la bestiole fermement accrochée à une patte !


Un peu plus tard, ça finira tout de même par barder dans cette nature où tout le monde bouffe tout le monde (Vous remarquerez, sauf les abeilles qui passent leur temps à produire, à féconder toutes sortes de végétaux et ravir tous les curieux qui veulent bien s'y intéresser) et les chauves souris entreront dans la danse, un peu funeste pour les Lucanes.

Ces superbes coléoptères font l'objet d'un suivi national lancé par l'OPIE (office pour les insectes et leur environnement). Une petite brochure intéressante est accessible sur la page du site (en cliquant sur le lien ci dessus) et l'on y apprend que la larve est saproxylophage ou encore comment ne pas confondre le Lucane Capricorne avec la petite biche ! Bref, ces petites bêtes ont la folie des grandeurs...


lundi 9 juin 2014

Récolte du miel d'acacia

Samedi 7 juin, récupération d'un extracteur et pose des chasses-abeilles sous les hausses devant être récupérées le lendemain. Le chasse abeille permet de laisser passer les abeilles dans un sens uniquement, de cette manière, la nuit, les abeilles redescendent dans le corps de ruche et le lendemain, la hausse est presque vide d'abeille : pratique pour la récolte !

dimanche matin, préparation pour le prélèvement des hausses.

Le lendemain dimanche, je constate que le chasse-abeille a eu l'effet inverse : toutes les abeilles sont restées dans les hausses et ventilent de façon nerveuse ! Toutes les butineuses sont à bloc et vont dire deux mots à celui qui leur a fait cette farce... A ce stade, je me dis que le fait d'avoir laisser les grilles à reine ont empêché un passage fluide des hausses vers les corps.

Je ne prélève que deux hausses operculées, de manière un peu mouvementée et 10 piqûres plus tard, je mets ce butin à l'abri dans le garage. 


Préparatifs de la miellerie dans le garage

Lundi matin, le dispositif est prêt : d'abord les hausses, puis le bac à désoperculer, puis l'extracteur avec le seau et passoire double filtre.

Vue de dessus d'une hausse


Le travail de désoperculation commence : il faut araser le cadre en alignement avec ses bords. Si des cellules restent operculées, un travail de finition sera fait avec une "fourchette"...


L'extracteur contient 9 cadres, soit l'équivalent d'une hausse. Ci-dessus sur la photo, le travail de centrifugeuse est bien visible, le miel est extrait des cadres désoperculés puis coule dans le seau visible en bas de photo tout en passant dans un double filtre inox.


Et voilà un premier bilan pour ce miel d'acacia : 25 kg sans compter le bac à désoperculer. Ce seront donc environ 28 kg pour cette première récolte.



Phase finale, le seau est transféré dans le maturateur et refiltré au passage par un micro-filtre en tissu. Le miel décantera dans le maturateur environ deux semaines le temps que les dernières impuretés remontent en surface et forment un légère écume. La mise en pot pourra alors avoir lieu.


dimanche 8 juin 2014

Nouvelle vague d'essaimages en ce début juin

Que l'on se rassure, elle ne concerne pas le rucher, pour l'instant !

c'était une semaine à courir après les essaims, dont certains difficile à récupérer, d'autres plutôt originaux...

Commençons par le difficile, en photo, c'est plus simple !


Trois soirs sous la toiture seront nécessaires... pour le laisser où il est ! La partie visible ci-dessous ne représente que la moitié alors que l'autre moitié se trouve derrière le mur de cheminée. C'est donc allongé à plat ventre sur la laine de verre que je vais chercher les abeilles à pleine poignée que je pose sur une toile plastique. Une fois l'essentiel récupéré de la sorte, je vide le contenu dans une ruchette et laisse le reste des abeilles rentrer tout seul.

L'essaim est au centre, au fond et le reste sur la droite derrière le mur de cheminée (non visible)

La première tentative était manifestement un échec, j'avais dû rater la reine dès le départ puisqu'au contrôle une heure après, je ne voyais que des abeilles désordonnées sur la planche de vol et aucun rappel et un bruissement plutôt nerveux.

La deuxième tentative semblait mieux partie puisque j'observais un début de rappel. Je laissais la ruche sur place pour laisser le temps aux nombreuses autres abeilles de rentrer. Deux jours plus tard, de retour pour la troisième fois sous la toiture, j'observais dépité que l'essaim était de nouveau à sa place. Soit j'avais encore raté la reine, soit l'essaim était infiniment mieux à son endroit... Nous laissons donc cette petite colonie faire sa ruche dans la toiture en question...

Et voilà justement ce qui se passe quand l'essaim s'installe : nous avons une ruche "sauvage".
Ici, c'est sous un regard pour eaux usées que l'essaim avait trouvé refuge. Quelques abeilles rentrant par le trou avec du pollen montraient clairement que c'était une ruche là-dessous.

ouverture du regard

Le soulèvement du regard révèle en effet une bonne densité de rayons, plein de miel dans leur partie supérieure. L'ensemble des rayons pendent dans le vide sur 40 cm environ et comblent entièrement l'ouverture.

L'intérieur du regard

C'est donc un enruchement particulier puisque je réintègre les rayons en les posant entre deux cadres de la ruchettes pour les maintenir verticaux tant bien que mal. Les pertes seront sûrement importantes mais la ponte ne connaîtra pas d'interruption.... si la reine s'en sort après ces transvasements !

Les rayons extraits avec du couvain bien visible (operculation brune)

Ce sera aussi l'occasion de goûter du miel en rayon avec la récupération du haut des rayon. Et tout le monde s'accordant sur la finesse du miel, mon loulou a jugé très bon "ce miel d'égout" !


Et pour finir, mon aide apicole en pleine action !