lundi 7 avril 2014

Pose des hausses !

Ce dimanche 6 avril, grosse séance apicole au rucher du jardin !

petite vue du rucher, avec à gauche les hausses préparées pour être posées et à droite, une ruchette pouvant peut être servir...

Tout d'abord, pour les petits détails, une bruyère ainsi qu'un houx délimite désormais un peu mieux le rucher. Petit avantage pratique, les abeilles en quittant les ruches sont contraintes à prendre de la hauteur tout de suite : ça sera parfait pour installer les hamacs non loin de là...

La grande question était de savoir si les hausses devaient être posées ou non. En bref, une hausse en plus, c'est du volume en plus, et pour une ruche qui n'est pas aux normes "bbc", le risque est que le couvain n'ait pas les 34 °C nécessaires et développe en conséquent diverses maladies (couvain plâtré...).

Les températures clémentes annoncées (env 20 °C pour la semaine) encourageaient à quelques initiatives !

La seconde condition pour poser une hausse est que la colonie soit assez forte. Un signe assez caractéristique est que des constructions de cire apparaissent au-dessus des cadres ou entre les cadres, là il est temps de poser la hausse.

construction de cire bien visibles...

Et là ! Nos trois ruches sont au rendez vous ! Belle population, construction en cire pour toutes les ruches... Mais nous ne sommes que début avril.

C'est là qu'une autre opération est réalisée avec profit : la création d'un essaim artificiel. Késako ? Comme les ruches présentent de fortes populations (par ex la ruche de gauche avait 9 cadres de couvain), l'apiculteur prélève quelques cadres (sans la reine !) pour former un nouvel essaim. Celui-ci n'ayant pas de reine, l'essaim va s'empresser de tirer des cellules royales dès lors que des larves de moins de jours soient présentes sur les cadres transférés.(nous y reviendrons, en gros, à cet âge là et avec de la gelée royale, on peut changer le destin tragique d'une ouvrière en celui d'une reine).

la ruchette au garage avec un nourrisseur contenant du sirop dilué en 50/50 (sirop/eau).


Ici dans le détail, 2 cadres sont prélevés de la ruche de gauche ( 1 couvain operculé, 1 cadre oeufs et jeunes larves), 1 cadre de la ruche du milieu (nourriture, miel essentiellement), 1 cadre de la ruche près de la haie (oeufs et miel). Le tout est introduit avec les abeilles recouvrant les cadres dans une ruchette avec 1 cadre de cire gaufrée, puis mise en "cave" pour 36 heures. Les cadres prélevés dans les ruches sont remplacées par des cadres de cire gaufrée. Cette disposition permet à la colonie de bâtir à nouveau et surtout à la reine de pondre, ce qui peut limiter les risques d'essaimage.

un des cadres prélevés

J'ai par chance (ou malchance !) trouvé les trois reines en prélevant les cadres ! J'en ai profité pour en marquer deux en rouge (différente technique pour ce faire, moi je la saisis à la main délicatement puis de l'autre main, je lui mets un vernis sur le thorax, le rouge est pour les années se finissant par 3 => année 2013) pour faciliter les recherches ultérieures quand il faudra remérer (changer la reine) lorsque les populations auront doublé...

ici, réintroduction de la reine après marquage : cela se fait progressivement à l'aide d'une cage de réintroduction (en jaune) afin que la colonie se réhabitue à l'odeur d'une reine qui successivement est passée par les doigts de l'apiculteur puis s'est fait mettre du vernis à dos ! Et comme je n'ai que deux cages de réintroduction, cela explique les deux reines marquées (ruche de gauche et centre).


Avant de poser les hausses, j'intercale une "grille à reine", ce qui empêche la reine de monter pondre dans la hausse. Il y a différentes écoles, avec ou sans, ici l'avantage est de faciliter la récolte avec des hausses ne contenant que du miel et en préservant la qualité des cires des cadres de hausse (la ponte aurait bruni la cire).

La grille à reine.

Viennent enfin les hausses qui alternent chacune un cadre bâti et un cadre non bâti.

Alternance de vieux et nouveaux cadres.

A ce stade, la flore nous offre pas mal de pissenlit, les cerisiers arrivent à leur fin, quelques espèces exotiques dans les jardins, les lauriers sont finis, et les toutes premières asphodèles sont visibles.

Tout ceci pour attendre le premier héro des miellées : l'acacia. Il commence à verdir depuis 4 ou 5 jours et il faudra attendre environ 3 semaines avant la floraison.

D'ici là nous pouvons espérer que les hausses seront entièrement bâties prêtes à recevoir le nectar...

Au boulot les filles !

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